Carnet de route

pointe inférieure de Tricot
Le 23/09/2025 par arnaud Congneter
En ce dimanche 21 septembre de l’an 2025, nous nous retrouvâmes sur le parking du Rosay. Nous partîmes à huit pour les contrées de Saint-Gervais-les-Bains, dans la bourgade de Champel, où nous nous affranchîmes des véhicules.
C’est d’un pas décidé que nous empruntâmes le sentier à la pente douce qui nous mena vers les pâturages de Miage, où une ambiance automnale se faisait déjà sentir. Quelques babillages égayèrent la marche avant d’attaquer la pente raide menant au col de Tricot, qui tirerait son nom d’une déformation du patois Trécol, signifiant « au-delà du col ». Une dénomination bien appropriée à notre thème de la journée, où l’objectif était la pointe inférieure de Tricot (l’objectif initial étant la pointe centrale, mais les conditions météo n’étaient pas favorables).
Les pentes de gneiss de la pointe inférieure s’offrirent à nous. Dans cette ambiance de plus en plus minérale, le silence gagna la troupe pour avaler le dénivelé positif à une vitesse aussi grande que notre enthousiasme et notre plaisir d’être là. Arrivés au sommet, les murmures d’Éole nous confortèrent dans le choix de ne pas poursuivre jusqu’à la pointe centrale. Mais dans la descente, une exaltation se fit sentir à l’idée d’en avoir toujours plus : le projet de gravir le mont Vorassay naquit spontanément.
Ce fut sans hésitation que nous entamâmes l’ascension de ce sommet, dont le nom provient des arbres qui peuplent ses contreforts : les « vernes », en patois, que l’on appelle aujourd’hui les aulnes. L’arrivée au sommet se conclut par une pause restauration, accompagnée d’un petit digestif — quoi de plus naturel sur cette montagne qui fournissait autrefois le bois des alambics ?
La redescente se fit dans la même joie et convivialité, avec un rythme de marche caractéristique de cette sortie, qui aurait de quoi rendre jaloux un traileur débutant. Le brame du cerf, en fond sonore, ajouta la touche automnale à notre périple.
C’est autour d’un breuvage que se conclut cette journée sans pression. Les premières gouttes de pluie, telles des larmes de la montagne, vinrent arroser notre séparation.