Carnet de route

Chronique d'un week end alpin - Grande Aiguille Rousse

Le 19/07/2025 par Audrenn Hanquier

Au refuge du Prariond, sous des trombes de pluie, tu monteras. Dans un vallon splendide, baigné de soleil, tu arriveras. À ton arrivée, les marmottes, les crêpes et les bières t'attendront là. Une bonne soirée à rigoler et à jouer au Time's Up, tu passeras. Les meilleurs mimes tu feras, et ton équipe de faire gagner tu tenteras. Trop de fois tu te resserviras, et trop de soupe tu mangeras. À 4h, tu te lèveras, et du pain dur tu avaleras. Un sentier superbe, entre rivières et cascades, tu graviras. Un bouquetin majestueux, sur une crête à l'aube, tu apercevras. Et au lever du jour, au pied du glacier, tu arriveras. L'excitation en t'équipant et en chaussant tes crampons, tu ressentiras. Trois heures d'ascension, encordée par trois, tu endureras. Jusqu'à une arête glaciale, dans les nuages, tu parviendras. Le vent cinglant et l'atmosphère mystique, en toi, vibrera. Puiser dans tes forces pour atteindre le sommet, tu devras. À 3482 mètres d'altitude, dans le gris cotonneux, tu te tiendras. Puis, redescendre vers le soleil, lentement tu commenceras. T'enfonçant dans la neige et la glace, à coups de crampons, tu progresseras. Des sourires sur les visages des trois cordées, tu remarqueras. Retrouver le vallon, ses fleurs et ses marmottes, tu savoureras. Le plaisir d'un pique-nique partagé au refuge, tu te rappelleras. Le bonheur d'une bière bien méritée entre sportifs, tu connaîtras. Et les routes bloquées par le Tour de France, tu affronteras… Ce week-end alpin, dans ton cœur, longtemps résonnera. Et Alexandre Petitjean encore et encore tu remercieras.