Carnet de route

Sommet du Lagginhorn 4010m
Le 09/08/2025 par Cécile Irvoas
Départ du parking du Rosay vendredi 8 août à 7h, arrivée en Suisse à Saas-Grund vers 10h après une recherche de distributeur de billets pour le refuge et les trottinettes et tout ça bien sur, sans pression.
Après avoir réglé nos sacs (plus ou moins gros) sur nos dos, c’est parti pour l’aventure ! La marche d’approche jusqu’au refuge de Weissmies (2700m) est tranquille, un peu moins de 8km et 1200m de dénivelé positif. On prend notre temps, pour garder nos forces, pour l’ascension le lendemain. Sur le chemin, on découvre le panorama face à nous : Allalinhorn, Alphubel, Dom, et plein d’autres. Que des sommets à plus de 4000m, ça fait rêver !
Arrivés au refuge vers 13h30, on pose nos sacs et cette fois on prend une pression ! Discussions, sieste, petite balade, chacun est libre de son activité.
A 18h30, les choses sérieuses commencent : le repas ! Un vrai délice, soupe en entrée, puis salade verte, puis escalope de porc avec des spätzles et en dessert un gâteau au yaourt. En tant que bon français : « mais où est le pain et le fromage ? » et bien on s’en passera pour ce soir !
Repas terminé, on enfile une polaire pour aller regarder le coucher de soleil. On papote, on rigole mais trêve de plaisanterie, 21h30 c’est extinction des feux, le lendemain c’est le sommet !
Samedi matin, réveil à 4h, pas simple. La nuit ne fût pas bonne pour tout le monde… les sourires sont présents et la troupe est motivée. Départ à la frontale à 4h55 pour l’ascension : 1300m de dénivelé positif et 5km. Il ne fait pas froid, la pleine lune nous accompagne un petit instant avant d’aller se coucher.
Première pause au bout d’1h15, on range les bâtons, on enlève des vêtements et on repart. Les frontales s’éteignent petit à petit, (une n’ira pas au sommet et restera sur un cailloux jusqu’à notre passage à la descente). On avance, le rythme s’installe, les discussions deviennent rares, on garde notre oxygène pour nous.
Dernière partie de l’ascension, la neige est présente : on cramponne et on remet des vêtements car la bise s’est invitée. On évolue, pas après pas jusqu’à atteindre le sommet (tout petit) à 8h45. On est heureux d’être au sommet, heureux d’y être tous arrivés. Heureux pour certains car c’est leur premier sommet à 4000m, heureux pour d’autre car la liste s’allonge, heureux parce que les autres sont heureux ! Le panorama est grandiose !
On ne reste pas longtemps au sommet, le froid est là et une personne à besoin de redescendre. On s’encorde, 3 cordées de 3. Monter jusqu’au sommet c’est beau, mais il y a aussi la descente à penser. On enlève les cordes, crampons et baudriers une fois la neige passée (d’ailleurs, on sait où aller si on a besoin de matériel). La descente est presque aussi longue que la montée. On assiste à un sauvetage d’une personne par hélicoptère, (l’histoire ne dit pas la suite pour cette personne). 12H20, retour au refuge. La pression retombe mais c’est pas encore l’heure d’en boire une ! On récupère nos affaires, on mange et on repart pour 300m de dénivelé négatif jusqu’à récupérer les trottinettes pour la suite de la descente. Cela nous a permis de faire 1000m de dénivelé négatif sans effort, un vrai plaisir !
Retour à la voiture, on a tous le sourire, tout le monde va bien. Une pression pour certain, un sirop pour d’autre. On papote, on rigole… l’heure du retour à la maison est arrivée, tous dans le minibus pour rentrer à Sallanches !
Un grand merci aux encadrants qui ont fait de cette sortie une réussite, un grand merci au groupe pour les blagues, les rires et tout ça, bien sur, sans pression !!