Carnet de route
Ma première sortie avec le CAF (Val d'Aoste)
Le 08/02/2023 par Thomas Lebas
Etant un nouvel adhérent au club, il s’agit de ma première sortie avec le CAF. Ce week-end m’a donné un aperçu très appétissant de l’esprit du CAF: riche en rencontres, en découvertes, en glisse, en spontanéités également ; et des belles valeurs qui s’y dégagent. N’étalons pas cette introduction, qui s’apparente d’ailleurs plus à une conclusion: venons en au fait.
Le programme de ce samedi: la Pointe Leysser, dans la vallée d’Aoste.
La rencontre de Didier, Yvette, Maurice et Marie-Françoise met en confiance. C’est peut-être même avec une certaine assurance discrète que je me plais à partager notre passion commune dans ce beau massif. Environ 1000 m D+ pour atteindre le sommet. On passe du printemps à l’hiver: le manque d’enneigement lors de la progression nous oblige à être stratégique pour serpenter entre les langues de terre. Mais approchant l’arête sommitale, c’est tout autre chose: le vent froid et violent m’obligera à ne pas sortir mes mains des gants pour prendre des photos. D’autres seront plus courageux que moi. Au sommet, le Mont-blanc veille sur nous. C’est étonnant, je ne l’ai jamais vu sous cet angle. Peut-être moins esthétique que le « côté français », mais plus impressionnant à mes yeux. Il n’est jamais très loin, au final. Comme une présence rassurante.
Puis vient la descente: une partie de plaisir. Puis vient le pic-nic: un moment indispensable. Puis vient la gnôle: un rite de passage ?
Je ne peux enchaîner la description du week-end sans évoquer la nuit insolite dans l’auberge d’Antonella. D’abord le dîner, en excellente compagnie avec le groupe dans une ambiance vespérale des plus charmantes. Et la nuit, dans cette magnifique auberge sublimée par une toiture en lauze, très typique de la vallée d’Aoste. On notera le sourire et la bonne humeur communicative d’Antonella.
Le lendemain, direction le Valgrisenche. On se rapproche de la frontière, mais on ne s’éloigne pas de la beauté du Val d’Aoste. Au programme: le mont de l’Arp Vieille. Je suis rassuré: les noms des sommets sont aussi étranges et énigmatiques qu’en France.
Ambiance sauvage et immersive garantie. Ici, tout semble haut. Pas seulement les montagnes; les mélèzes également. Ce dimanche, c’est 1100 m D+. On rencontre un autre groupe du CAF de Sallanches au point de départ, on en profite alors pour échanger quelques mots. Il y a donc la rencontre très furtive de ce cher Robin, un « jeune de mon âge ». Un numéro échangé, et une amitié naissante: on commence déjà à programmer notre prochaine sortie.
L’ascension se poursuit avec Didier, Maurice et Marie-Françoise. Les derniers mètres, insolites, nous obligent à porter les skis, les conversions devenant impossibles. Evidemment, on profite de la vue « belissimo » au sommet. La vallée de la Tarentaise semble toute proche. Vient le moment de la descente. Epaté les virages sautés de Marie-Françoise et de Didier, il me paraît comme une évidence de relier ce sport à une danse virtuose et esthétique, où le skieur devient un véritable danseur de ballet. Quid de la qualité de la neige ? Didier la jugera comme étant une « neige pédagogique », un terme que je trouve très justement approprié.
Vient la conclusion. Dans un effort de synthèse, on liera seulement la deuxième phrase de l’introduction. Dans un effort de rédaction, mais avec une pointe de fainéantise, on se contentera de réécrire la deuxième phrase de l’introduction: Ce week-end m’a donné un aperçu très appétissant de l’esprit collectif du CAF: riche en rencontres, en découvertes, en glisse, en spontanéités également ; et des belles valeurs qui s’y dégagent.
