Carnet de route

Traversée des Arêtes des Perrons

Le 05/07/2025 par Hynes Rosie

L’arête appartient à ceux qui se levent tôt ! Et c’est ainsi qu’on a commencé samedi matin à 05:45 au gymnase du Rosay. Puis Mike a pris le volant pour nous amener, Lucie, Val et moi, au barrage d’Emosson pour la marche d’approche. ‘Marche’ d’approche est un peu trompeur car Mike a plutôt fait une course d’approche pour « montrer » aux jeunes générations que nous n’avons plus la caisse de nos aînés ????

Au bout d’une quinzaine de minutes de montée, il fallait suivre un petit sentier marqué par un cairn à la droite du sentier qui traverse vers la Loriaz. Un petit crapahutage s’ensuit pour nous mettre un peu dans l’ambiance. On arrive au Col des Aiguilles de Van et on décide de faire l’Aiguille de Van Nord en aller-retour, histoire de voir la vue (toujours dans les nuages) et de se laisser dépasser par quelques cordées.

On s’encorde pour s’attaquer à l’arête pour du bon. Mike nous met le défi de trouver le chemin sans son aide. ‘Vous avez bel et bien lu le topo avant de venir’, il nous rappelle. ???? Ambiance atmosphérique avec des fines volutes de nuages qui tourbillonnent au fil de l’arête. Le gaz de chaque côté nous rappelle de garder l’attention et le pied sûr. Ca bouchonne un peu aux rappels, qui sont eux-mêmes assez impressionants. Les nuages se lèvent et nous révèlent le massif du Mont Blanc dans toute sa splendeur ainsi que les eaux turquoises d’Emosson. On repère déjà un petit lac à la descente, où nous pourrons faire un plouf ! ????

Après deux rappels bien verticaux pour descendre de la Pointe Vouilloz, on attaque la partie la plus difficile, la Pointe de l’Ifala, qui ne pose pas de problème pour nos deux cordées bien en forme. Le sommet atteint dans le timing (6h, même avec notre petit détour du début et la queue par endroits), nous avons bien mérité un casse-croûte au soleil. La descente se fait par un sentier sinueux, bordé de fleurs alpines et les premières herbes frêles qui sortent de la neige. Entre cascades et névés, nous avons osé nous baigner dans les eaux limpides d’un petit lac alimenté par la fonte des neiges où Val a dit que ce n’était ‘pas beaucoup plus froid que le lac de Passy’, et où Lucie et moi avons failli perdre nos orteils ! On se réchauffe comme des phoques sur les rochers blancs autour du lac, avant de gentilment continuer la descente.

Petite bière très appréciée au barrage d’Emosson pour couronner le tout, et un retour tout en douceur à la civilisation. Vivement la prochaine sortie entre copains dans un cadre aussi magnifique !